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Quel avenir pour les experts-comptables?

Y2a, votre expert comptable à Grasse.

Quel avenir pour les experts-comptables ?

L’intelligence artificielle, la disruption, la transformation de la profession,… Tous ces sujets sont exploités de toutes les manières possibles par les médias depuis un certain temps. Comme pour tout changement, ils sont et ils deviennent positifs s’ils sont acceptés et exploités.

Les missions comptables traditionnelles telles que la tenue de la comptabilité, la surveillance, l’établissement des comptes annuels et les déclarations fiscales prennent encore une très grande partie du temps de travail des experts-comptables.

Cependant, l’intelligence artificielle est réputée pour être capable de remplacer l’expert-comptable dans la gestion de ces missions traditionnelles. Selon l’étude d’Ideagency, « 8% seulement des experts-comptables pensent que la profession est parée pour l’avenir » et « 58% des experts-comptables conviennent qu’il est important de créer une culture d’innovation et d’apprentissage pour réussir ».

 

 

Les défis du métier d’expert-comptable pour 2020

Selon cette étude qui vient de paraître, Ideagency relève 4 défis majeurs auxquels seront confrontés les cabinets à l’horizon 2020 :

  • défi managérial ;
  • défi organisationnel ;
  • défi stratégique ;
  • défi de création de valeur.

Le défi managérial fait référence à « toutes les parties prenantes de l’entreprise qui doivent être intégrées » dans le cadre du management de l’entreprise. Pour relever ce défi, la formation des collaborateurs et la place du client au centre des préoccupations sont des éléments essentiels à mettre en place.

Le défi organisationnel fait, lui, référence à la structure et l’organisation des cabinets. Comme évoqué, les experts-comptables doivent se tourner vers le conseil et « le conseil doit être intégré dans l’organisation ». Les cabinets doivent se pencher sur la manière dont ils facturent, la place qu’ils donnent au digital et à l’automatisation. L’étude précise que 81% des personnes sondées ont indiqué qu’il était important de maîtriser les nouvelles technologies qui s’installent dans leur secteur.

Autre défi important dont il faut tenir compte, le défi stratégique. Dans le défi stratégique, plusieurs axes doivent être définis pour que le cabinet puisse répondre à la demande des clients. « Évoquer la stratégie c’est parler d’image, de positionnement de l’entreprise, de connaissance clients, de création de l’offre conseil ou encore de la vente de prestations de services ». Un des axes stratégiques à relever à l’horizon 2020 pour les cabinets est de centrer leur attention sur les clients. Pour cela, les experts-comptables doivent améliorer la connaissance des besoins de leurs clients via les outils digitaux mis à leur disposition. Avec l’émergence de ces outils digitaux, tels que les réseaux sociaux, les cabinets se doivent également de relever le défi de l’amélioration de l’image de marque afin d’attirer les clients pour ensuite les fidéliser.

Dernier défi cité est le défi de la création de valeur. Par ce défi, l’étude met en exergue le changement nécessaire du business model des cabinets d’expertise comptable. Cela signifie que le défi pour les cabinets est de s’orienter vers un métier de conseil et se positionner en tant que tel. Pour cela, les experts-comptables devront réfléchir pour que les ressources en place au sein de leur cabinet puissent se concentrer sur l’accompagnement des clients et « déporter chez le client le travail à faible valeur ajoutée ».

Les défis de l’expertise comptable à relever d’ici 2020

Progression de l’activité et de la clientèle des cabinets d’expertise comptable

Comment progresse l'activité des cabinets d'expertise comptable ?

Le Conseil Supérieur de l’Ordre des experts-comptables (CSOEC) a fait paraître son étude sur la gestion des cabinets d’expertise comptable. Cette édition 2018 couvre la période de 2012 à 2016.

Cette étude apporte des chiffres sur l’activité des cabinets, la clientèle, les ressources humaines, le marketing / la communication / le commercial, la stratégie et le pilotage du cabinet ainsi que les perspectives et l’avenir des cabinets d’expertise comptable.

Elle différencie les cabinets sans salariés (219 cabinets sans salarié) et les cabinets entre 1 et 49 salariés (8 091 cabinets entre 1 et 49 salariés). L’analyse porte ainsi sur 8 310 cabinets de moins de 50 salariés.

Dans cet article nous allons évoquer les parties concernant l’activité des cabinets et la clientèle des cabinets.

 

L’activité des cabinets d’expertise comptable

Selon l’étude, 60% des cabinets ont vu leur chiffre d’affaires progresser en 2016. Ce chiffre est toutefois à découper en fonction de la taille des cabinets et de la situation géographique.

« L’analyse du chiffre d’affaires des cabinets sans salarié confirme les enseignements des précédentes éditions de cette étude. Le chiffre d’affaires de ces cabinets reste stable. […] Le chiffre d’affaires moyen des cabinets employant entre 1 et 49 collaborateurs a progressé de 2,8 % en 2016. »

« Le chiffre d’affaires des cabinets franciliens est sensiblement plus élevé que celui des cabinets de province de même taille. […] Contrairement à ce que l’on observe pour les cabinets sans collaborateur, le chiffre d’affaires moyen des cabinets employant entre 1 et 49 salariés est sensiblement plus élevé en province qu’en Île-de-France. »

Le chiffre d’affaires moyen par client s’élève à 3 000€ en 2016 pour les cabinets sans salarié et continue de se contracter pour passer sous la barre des 3 000€ en 2016 pour les cabinets employant entre 1 et 49 salariés.

Les cabinets continuent d’offrir des missions comptables traditionnelles telles que la tenue de la comptabilité, la surveillance, l’établissement des comptes annuels et déclarations fiscales. Les autres prestations délivrées par les cabinets ont peu évoluées. La part du conseil et de l’accompagnement ne représente que 7% du chiffre d’affaires de la profession, comme au niveau des années 2000.

« Les missions comptables traditionnelles représentent encore plus des deux tiers du chiffre d’affaires des cabinets. Une part qui a même légèrement progressé entre 2010 et 2017. Notons toutefois que la part de la tenue tend à (légèrement) se réduire sur la période, alors que celle de la révision progresse. Un phénomène directement lié à la baisse régulière du prix de la prestation de tenue, notamment du fait de son automatisation croissante. »

Répartition du chiffre d’affaires par activité – Comparaison 2010-2016


Source : CSOEC

En ce qui concerne la facturation aux clients, les cabinets continuent de facturer les clients au forfait concernant les missions comptables, fiscales et juridiques. Une différence est de nouveau relevée par cette étude entre les petits cabinets de moins de 50 salariés et les plus gros cabinets de plus de 50 salariés. En effet, 20% des plus gros cabinets facturent séparément la partie conseil en matière de comptabilité, soit deux fois plus que pour les cabinets de moins de 10 collaborateurs.

« Il est intéressant de constater que, sur les missions proches du coeur de métier, ce sont les activités qui sont le plus souvent organisées au sein de pôles dédiés qui ont le plus de facilités à s’extraire de ce mode de facturation au forfait. Près de 60 % des experts-comptables déclarent ainsi pratiquer une facturation à la prestation pour les missions sociales.

La facturation des missions de conseil se fait encore très souvent au temps passé : près de la moitié des cabinets de notre échantillon y a en effet recours. Cela s’explique certainement par l’histoire de la profession, habituée depuis toujours à « vendre du temps ». »

Modes de facturation des cabinets selon le type de mission


Source : CSOEC

 

 

La clientèle des cabinets d’expertise comptable

L’étude fait de nouveau la différence pour analyser la clientèle des cabinets sans salarié et ceux qui se composent de 1 à 49 salariés. Le nombre de dossiers traités par les cabinets ne sont pas les mêmes.

Les cabinets sans salarié voit son nombre de dossiers traités stagner en 2016 bien qu’ils aient connu une augmentation de plus de 17% entre 2002 et 2016.

Le nombre de clients d’un cabinet entre 1 et 49 salariés augmente sans cesse et est proportionnel à la taille du cabinet. De ce fait, plus les cabinets sont grands et plus ils peuvent répondre à la demande de la clientèle et engendrer une hausse du nombre de  dossiers traités.

En termes de relation avec la clientèle, près de 75% des cabinets affirment identifier les besoins de leurs clients et profiter du rendez-vous bilan pour faire le point avec eux.

« Inutile de dire qu’une écoute fine des besoins des clients est déterminante pour le développement des cabinets. En effet, si, dans le modèle traditionnel, c’était le client qui sollicitait l’expert-comptable (pour des prestations « obligatoires »). Désormais, ce sont les cabinets qui vont devoir proposer des prestations (non obligatoires) aux chefs d’entreprise. Dès lors, ces prestations devront répondre précisément à leurs attentes, sachant que leurs vraies attentes sont généralement bien plus vastes que la sphère comptable. »

L’étude met également en lumière les enquêtes de satisfaction et le fait que « près de la moitié des cabinets interrogés dans le cadre de cette étude ne dispose d’aucun outil d‘analyse de leur clientèle ».